Prise de position de JRNB sur la mise en circulation du Mifegymiso au N.-B. / The position of RJNB on the implementation and use of Mifegymiso in New Brunswick

La version anglais suit

Fredericton- Justice Reproductive Nouveau Brunswick (JRNB) applaudit l’annonce récente du gouvernement de la province qu’il va rembourser l’utilisation du Mifegymiso aux gens dans la province ayant une carte de santé valide. Le Mifegymiso est une combinaison de deux médicaments qui s’utilise en général pour provoquer un avortement médical. JRNB appuie l’utilisation du Mifegymiso comme une façon de développer l’accès aux soins de santé reproductifs dans la province. Cependant, JRNB souhaite rappeler au public que le Mifegymiso n’est pas une panacée pour les gouffres qui existent actuellement pour un accès providentiel aux soins de santé reproductifs dans la province.

La liste suivante explique les barrières qui sont spécifiques au contexte du Nouveau Brunswick et qui doivent être éliminées pour que l’utilisation du Mifegymiso améliore vraiment l’accès à l’avortement dans la province.

  • L’accès providentiel à une échographie. Pour que le Mifegymiso soit prescrit et administré, la personne demandant le service doit d’abord avoir une échographie. Cela est nécessaire pour déterminer l’âge gestationnel de la grossesse et pour éliminer la possibilité d’une grossesse extra-utérine. JRNB se soucie que les délais qui existent pour accéder à une échographie limiteront l’utilisation du Mifegymiso au N.-B. Certains patients peuvent attendre jusqu’à un mois pour recevoir ce service. Le gouvernement provincial s’est engagé à travailler avec les autorités de santé pour réduire les délais d’accès aux échographies et JBNB attend avec impatience un plan concret pour la mise en place de cet engagement.
  • La barrière de l’âge gestationnel. En ce moment, le Mifegymiso est seulement approuvé par Santé Canada jusqu’à la limite de 7 semaines d’âge gestationnel. Certaines personnes ne savent pas qu’elles sont enceintes pour plusieurs semaines et ça peut prendre quelques jours, voire quelques semaines, pour avoir un rendez-vous avec un docteur qui puisse prescrire le Mifegymiso, sans compter les délais pour l’accès aux échographies mentionnés ci-dessus. Le gouvernement provincial a informé JRNB que le manufacturier de Mifegymiso a soumis une demande à Santé Canada pour allonger l’âge gestationnel de 7 à 9 semaines.
  • Les professionnels de la santé autorisés à prescrire et dispenser le Mifegymiso. En ce moment, les docteurs et les pharmaciens doivent prendre un cours pour être certifiés pour prescrire et dispenser le Mifegymiso. À ce jour, il y a seulement 24 professionnels au N.-B. qui ont complété cette certification. Pour plusieurs raisons, il n’y a aucune liste publique de ces personnes. Certainement pour la sécurité des gens qui le prescrivent car ils pourraient faire face à des menaces et à de l’harcèlement de la part de ceux qui opposent l’utilisation de ce médicament. JRNB encourage la collaboration dans la communauté de soins de santé pour assurer que les patients puissent accéder aux fournisseurs certifiés. Une solution serait de développer une liste privée des fournisseurs, disponible seulement dans des organisations reconnues, comme NB Sexual Health, qui pourrait référer les patients aux fournisseurs appropriés.
  • L’Accès aux avortements chirurgicaux. L’accès providentiel aux avortements chirurgicaux doit toujours être accessible pour les patients qui choisissent le Mifegymiso, au cas où l’avortement médical n’a pas lieu. L’accès aux avortements chirurgicaux demeure un problème au N.-B., étant donné les temps d’attente, les limites courtes à l’âge gestationnel et les restrictions qui limitent l’accès aux avortements chirurgicaux remboursés par l’assurance santé dans trois hôpitaux situés dans deux villes. JRNB continue à recommander que le gouvernement du N.-B. se débarrasse de l’alinéa dans la Régulation 84.20, annexe 2 a.1, de la Loi sur le paiement des services médicaux et rembourse les avortements qui ne sont pas pratiqués dans des hôpitaux.

Justice Reproductive Nouveau Brunswick a longuement discuté avec le Ministre de la Santé Victor Boudreau à ce sujet. Malgré le fait que JRNB appuie l’utilisation du Mifegymiso, ce n’est pas une solution universelle pour améliorer l’accès à l’avortement au N.-B. Le gouvernement a dit qu’il prévoyait consulter les parties prenantes au sujet du plan provincial pour l’introduction du Mifegymiso dans les soins de santé de la province. JRNB attend avec impatience d’autres consultations avec la province à ce sujet.

***

Reproductive Justice New Brunswick (RJNB) applauds the New Brunswick government’s recent announcement that they will fully fund the provision of Mifegymiso, the two-drug combination used as standard treatment for medical-abortion, to people in the province with a valid health card. RJNB supports the use of Mifegymiso as one means of expanding access to reproductive health care services in the province. However RJNB also reminds the public that Mifegymiso is not a panacea for the persistent gaps in accessing timely reproductive health care in NB.

The following is a list of concerns particular to the New Brunswick context that must be addressed in order for Mifegymiso to actually improve access to abortions in NB.

  • Timely access to ultrasounds. In order for Mifegymiso to be prescribed and administered, the person requesting an abortion must first have an ultrasound. This is required to determine the gestational age of the pregnancy and to rule out an ectopic pregnancy, which is when the pregnancy is located outside of the uterus. Mifegymiso is contraindicated in cases of an ectopic pregnancy. RJNB is concerned that existing delays in accessing utlrasounds – some patients can wait months to receive a prescribed ultrasound – will limit use of Mifegymiso in NB. The provincial government has committed to working with the regional health authorities to ensure timely access to ultrasounds, and RJNB looks forward to a concrete plan for implementation of this commitment.
  • Gestational age limits. At present, Mifegymiso is only approved by Health Canada up to a gestational age limit of seven weeks. Many people do not even know they are pregnant for several weeks and it may take several days to weeks to obtain an appointment with a physician who is willing and able to prescribe Mifegymiso as well as the aforementioned delays in accessing ultrasounds. The provincial government has informed RJNB that the manufacturer of Mifegymiso has submitted a request to Health Canada to extend the maximum gestational period from seven to nine weeks.
  • Health care professionals authorized to prescribe and dispense Mifegymiso. At present, physicians and pharmacists must take a course to become certified to prescribe and dispense Mifegymiso. At present, there are only 24 professionals in NB who have completed this certification. For several reasons – including safety of prescribers who may face threats and harassment from those opposed to use of the drug – there is no existing public directory listing these health care professionals. RJNB encourages collaboration within the health care community to ensure patients are able to connect with providers, for example, developing a private list of certified providers available only to recognized organizations, such as NB Sexual Health, who could refer patients to appropriate providers.
  • Access to surgical abortions. Timely access to a surgical abortion must always be available to people who choose Mifegymiso, in case the medical abortion is incomplete. Access to surgical abortions remains a challenge in NB, due to wait times, short gestational age limits, and restrictions that limit access to surgical abortions funded by Medicare to three hospitals in only two cities. RJNB continues to recommend that the NB government remove Regulation 84.20 of the Medical Services Payment Act and fund abortions outside of the hospital setting.

Reproductive Justice New Brunswick has spoken with Health Minster Boudreau at length regarding the fact that while RJNB supports the use of Mifegymiso, it is not a universal solution to improving access to abortion in NB. The government has stated they hope to consult with stakeholders regarding the provincial plan for the introduction of Mifegymiso to NB health care, and RJNB looks forward to further consultation with the province on this subject.

 

Advertisement